Archives mensuelles : janvier 2014

Les xénophobes sont les bienvenuEs dans la PA ?

Le 24 novembre 2012 à eu lieu à Paris la «marche contre la fourrure », regroupant de nombreux collectifs, associations et militants luttant pour la protection animale. Beaucoup se sont félicités du nombre de participant à cette manifestation mais sans se soucier de qui été venu grossir leur rang.

Nous dénonçons depuis longtemps l’argument bien trop souvent entendu dans la P.A. comme quoi « tous ceux qui luttent pour aider les animaux sont les bienvenue », notamment avec la Fondation Brigitte Bardot et les propos haineux de sa figure de proue. Nous mettions en garde contre ce laxisme vis-à-vis de paroles racistes dans les rangs de la P.A. et contre une récupération de ces luttes par l’extrême droite.

Ce qui est arrivé le 24 montre bien que nos craintes étaient fondées. Le groupuscule fasciste et ultra violent « 3ème voie » s’est invité à cette marche, brandissant une banderole contre la fourrure, défilant sans être inquiété parmi les nombreu-ses-x autres militant-e-s présent-e-s et posant même sur des photos avec certain-e-s.

Le plus grave est que certains arrivent encore à défendre leur venue.

Sur la page de la manifestation, alors que nous prévenions les militants de l’arriver de ces groupes fascistes et xénophobes, nous avons subi une levée de bouclier, et avons été exclu de la discussion. des propos négationnistes, voir pro nazis ont été proféré alors qu’une majorité de militant se disant « apolitique » ne les rejettaient pas, allant meme jusqu’à défendre leurs auteurEs.

Comment des personnes se disant pour la libération animale peuvent tolérer la présence de militants de troisième voie, et la tenu de propos aussi scandaleux ?
La lutte pour le droit des animaux est une lutte qui dénonce avant tout la discrimination qui leur est faite et la violence et asservissement qui en découle.
Accepter ce genre de groupuscule et leur discours, c’est aller contre les idées même de ce combat.

En tant que militants pour la libération animale et humaine, nous sommes contre toutes formes de discriminations quelle qu’elle soit et dénonceront toujours ce genre de groupes et leurs idées puantes. Et ceux qui en arrivent à les défendre seront désormais comptés dans leur rang. Nous devons avoir des idées claires et être déterminés si nous voulons que nos luttes avancent et garder une crédibilité entre nos convictions et nos actes.

Nous resterons ferme face au racisme et ceux qui propagent des idées fascistes !!!
touche pas à ma peau

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Un premier pas vers l’abolition de la vivisection et de l’expérimentation animale :

Pour plus d’informations sur nos positions face à l’expérimentation animale, vous pouvez venir vous renseigner ici

Depuis plusieurs mois, une campagne internationale, avait pour but de surveiller les activités de la commission européenne sur les cosmétiques, afin de maintenir l’échéance de mars 2013 pour l’interdiction de mise sur le marché de cosmétiques qui auraient été pour tout ou partie testé sur des animaux.

Lundi 11 mars 2013

l’entrée en vigueur de cette loi est enfin avérée, et nous pouvons nous réjouir de ce que désormais, les compagnies ne devraient plus pratiquer de tests sur les animaux car elles ne pourraient plus les commercialiser.

Le chemin est long vers la fin totale de l’expérimentation animale.
La médecine, la toxicologie et tous les domaines qui y font appel continueront à procéder aux tests.
Il reste donc encore beaucoup de travail pour les personnes qui tentent de trouver des arguments toujours plus convaincants pour convaincre les chercheurEs et toxicologues.

Il reste beaucoup de travail pour les militantEs qui veulent enrayer cette machine infernal.

Pour ceux et celles qui veulent avoir plus d’information, vous pourrez les trouver ici

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Affichages, droits et moyens d’action

Dans la lutte véganarchiste, il est important d’être visible. Il vient alors naturellement à l’idée d’investir les rues et les espaces publiques avec tracts et affiches. Néanmoins, et surtout dans les espaces publiques, la loi est stricte quant au droit d’affichages.

Nous regroupons ici un maximum d’informations sur le droit d’affichage, les risques encourues en cas d’affichage illégal, ainsi que les méthodes et conseils que nous préconisons d’utiliser.

Vous trouverez d’ailleurs la liste des panneaux d’affichage libre, ainsi que différentes affiches en lien.

Où poser les affiches ?

Il est d’abord judicieux de poser les affiches dans les commerces. En effet, celle-ci ne se verront pas enlevées ou déchirées par l’opposition, elles resteront à l’abri de l’humidité et seront visibles par tout les usagers du commerce. Cela ne nécessite que du scotch, ce qui est bien pratique.

Les principaux magasins à cibler seront les magasins bio, les supermarchés, les salles de concerts, pharmacies, tabacs, bars, restaurants…

Ensuite, il peut être efficace de mettre une affiche sur les fenêtres des habitations qui donnent sur la rue, de préférence au rez-de-chaussée ou au premier étage des logements de militants ou sympathisants. On peut également en mettre sur la porte d’entrée, à l’intérieure des vitres de voiture (attention aux représailles des adversaires de lutte les plus violents, Pro-corrida, Pro-vivisection…).

Dans un deuxième temps, il faut occuper l’espace publique, en l’état des panneaux d’affichage libre. Dans le cas de Bordeaux (je ne sais pas pour les autres villes, mais je pense bien que ce sera la même législation), ces panneaux sont réservés aux à la libre expression, et ce afin d’éviter de se retrouver avec des affiches collées n’importe où, ce qui est répréhensible (nous en reviendrons plus loin).

Il faut savoir que certains de ces panneaux sont exclusivement réservé aux assos et militants politiques, et sont interdits aux publicistes qui comme on peut le voir en abusent. Ainsi, ne soyez pas inquiet de recouvrir ces pubs, vous le faite pour le bien de tous.

 

Un bon slogan militant vaut mille fois plus que cette pollution d’annonce consommatoire qui nous assaille en permanence. Croyez bien qu’une petite affiche ironique fait son effet.

Les peines encourues si l’affichage est illégal.

La législation sur l’affichage dit « sauvage » est surtout pour dissuader et canaliser les publicitaires qui on le sait ont les dents longues. C’est la loi n° 79-1150 du 29 décembre 1979.

Il faut savoir que c’est le maire ou le préfet qui a l’autorité pour faire retirer les affiches illégales. Dans le cas où cette publicité serait dans une propriété privé, il faut que ce soit à la demande du propriétaire, ou bien que celui-ci soit informé de la démarche au préalable.

« En cas d’absence de déclaration préalable, l’article L. 581-29 du code de l’environnement donne pouvoir au maire ou au préfet de faire procéder d’office à la suppression immédiate de cette publicité, sous réserve, dans le cas où elle se trouve dans une propriété privée, de la demande du propriétaire ou de son information préalable. Les frais d’exécution d’office sont supportés par la personne qui a apposé ou fait apposer cette publicité, ou si celle-ci est inconnue, par celle pour laquelle la publicité a été réalisée. ».

Le contrevenant s’expose à une éventuelle astreinte de 75 euros, mais il risque également une amende administrative de 750 euros (art. L. 581-26 du code de l’environnement) en l’absence de déclaration préalable.

L’article L. 581-34 de ce code sanctionne d’une amende délictuelle de 3 750 euros l’affichage sauvage en des lieux interdits, l’amende délictuelle est applicable autant de fois qu’il existe de publicité en infraction. Ainsi, nous vous conseillons de bien faire gaffe où vous posez vos affiches.

J’aimerais revenir sur une petite phrase anodine mais qui peut se révéler très néfaste, comme un retour de flamme : « ou si celle-ci est inconnue, par celle pour laquelle la publicité a été réalisée ». Cela signifie que, dans le cas d’affiches appartenant clairement à une association, ce peut être l’association, est notamment en la personne de son président (qui est le responsable pénale de l’association) qui sera responsable et devra payer les amendes et autres frais. Il est alors primordial de ne pas engager la responsabilité des associations et de leurs présidents dans ces affichages. Lors d’une campagne d’affichage, il faut rester dans la légalité. Les initiatives personnelles ne devront pas utiliser le matériel de l’association, au risque de l’entrainer dans un maelstrom juridique duquel elle ne se relèverait probablement pas.

Comment coller ?

Dans un souci de propreté écologique, il est intéressant d’utiliser des colles à papier biologiques, et utilisant le minimum de produits chimiques. Ne vous inquiétez pas, il ne faut que trois ingrédients pour fabriquer sa colle : de la farine, du sucre et de l’eau. Il suffit alors de ne prendre que des ingrédients éthiques et on peut y aller gaiement.

Voilà la recette : Pour 5 litres d’eau tiède, incorporer 2 Kg de farine, vous pouvez ajouter 250 g de sucre, ca donne meilleur gout J et colle mieux.

Maintenant, à vos pinceaux et bon militantisme

Sources : http://www.senat.fr/questions/base/2003/qSEQ030507578.html

http://www.youtube.com/watch?v=3TSR8sKFd_c

Liste des panneaux d’affichage : > liste <

Vous trouverez quelques affiches et tracts sur ce site. n’hésitez pas à nous faire parvenir vos affiches et à nous tenir au courant des campagnes menées.

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Le food not bombs de Bordeaux

Appel a participation ! régulières ou ponctuelles.

Le collectif  ‘Food Not Bombs’ fut créé début 2012, afin de véhiculer son message.

Ce collectif avait déjà fait une première excursion sur le pavé Bordelais le 10 décembre 2011 à l’occasion de la journée des droits de l’homme, notamment en acte symbolique afin de montrer que le respect de l’homme et de l’animal ne subit aucune hiérarchisation et peuvent être traités ensemble, afin de lutter contre toutes les injustices et les souffrances.

Un peu d’histoire :
Le premier collectif Food Not Bombs apparaît à Boston en 1981 au sein des grandes mobilisations antinucléaires du début des années 80 aux USA. Le mouvement fait vite des petits un peu partout aux USA puis s’exporte. Aujourd’hui, il existe des centaines de collectifs de par le monde sur tous les continents.

Si le collectif à repris ce nom, c’est au départ parce que ses militants partagent les valeurs des Food Not Bombs. Mais aussi pour se rallier à un mouvement international.

Pourquoi Food Not Bombs ?
Parce que vivre et bouffer est plus important que tuer et fabriquer des bombes. Parce que manger ne devrait pas être source de profit, et que c’est la même logique qui traverse les marchands d’armes. Ainsi, le collectif Food Not Bombs partage t-il des repas véganes, régime universelle , sain et le plus respectueux des engagements environnementaux et sociaux,  et du respect de la terre et des ses habitants.

Sur Quelles bases ?

Recettes véganes, universelle et respectueuses de la terre et de ses habitants
– L’autogestion – l’auto-organisation :
On fait avec les gens, pour les gens.
Le but étant à terme d’être juste un moteur de l’auto-organisation des gens.
Pas de chef, pas de hiérarchie : chacun est l’égal des autres.

– Le véganisme :
Manger végane (végétalien en français), c’est manger sans animaux, ni produits animaux. Parce que les premières victimes du capitalisme sont les animaux.
Le collectif se positionne pour la libération de tous : les animaux aussi !

Du point de vue des animaux :
Le profit des gros lobbies vendeurs de cadavres se multiplie sur la souffrance des animaux. Avec les végétaux que l’on produit pour nourrir les animaux emprisonnés, on pourrait nourrir les gens qui meurent de faim. Il faut 14 kg de végétaux pour produire 1 kg de viande, constat très alarmant quand les producteurs d’Amérique du sud se suicides en masse ou que ceux d’Afrique, voient leur récoltes partir en Europe alors qu’il y a famine dans leur pays !

Du point de vue écologique :

50 % de la déforestation est issue de la production de viande (pâturages, cultures…).
Il faut 100.000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande contre 900 litres d’eau pour 1 kg de blé !
Actuellement, le principal débouché des OGM : c’est l’alimentation des animaux…
La première source de gaz à effet de serre est l’élevage selon la <a href= »http://www.viande.info/elevage-viande-gaz-effet-serre »>FAO </a>

Le point de vue du collectif Bordelais :
La nourriture végane, c’est un choix qu’on n’impose pas. On décide de pousser notre logique anticapitaliste en essayant de manger éthique.
En montrant qu’une alimentation végétalienne réfléchie est excellente pour la santé !
En plus, tout le monde peut manger végane quels que soient ses interdits alimentaires. le régime végétalien est un régime universel !

– La gratuité :
Récupération sur les marchés de ce qui serait jeté, ce qui est donné aussi. Récupération des surplus du système marchand. Appel à la solidarité des petits épiciers de quartier pour les denrées non périssables (huile, lentilles, riz, épices…).
Enfin, récupération, transformation en repas équilibrés, et redistribution. Le souhait de ce collectif est que les gens se réapproprient cette idée de s’organiser ensemble par solidarité, se serrer les coudes.

– Zone d’autonomie temporaire :

Aucune demande d’autorisation à personne. Non reconnaissance de l’état, ni les lois qu’il a produites comme légitimes, et qui conduisent à dénigrer et oublier les citoyens même de cette état, il échoue dans sa mission première, ne respecte pas les droits de l’homme, et ne respecte ni l’intellect ni la personnes des citoyens du pays

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Suite dans l’affaire Abou Bakari Tandia

Pour ceux et celles qui n’ont pas suivi l’affaire, nous décrivons nos impressions dans cet article ; vous pourrez également y trouver des sources extérieures parlant de l’affaire Abou Bakari Tandia, mort en Garde à vue en décembre 2004.

La cour d’appel de Versaille à confirmé la clôture de l’instruction et déclaré un non-lieu dans cette affaire. La demande d’appel faites à la cour d’appel de Versailles mardi 12 Février à donc été refusée.

Malgré tout le trouble dans cette affaire, les pièces disparus et les témoignages et expertises contradictoires, la cour à décidé de ne pas poursuivre l’affaire de la mort d’Abou Bakari Tandia.

D’après l’avocat de la partie civile, que Monsieur Doucouré, oncle de la victime, allait se pourvoir en cassation.

La famille restera dans la terrible ignorance. Elle ne pourra pas faire son devoir de mémoire.

Nous soutenons les initiatives de luttes qui feront suite à ce jugement. Courage à la famille et à ceux et celles qui la soutiennent.

Nous sommes tristes de constater une nouvelle fois que la justice est à deux vitesses.
Les policiers qui sont responsables de la mort de ce malien ne seront jamais responsabilisés de leurs actes, ils restent intouchables et tout puissants.

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L’affaire Abou Bakari Tandia

Un pied dans la tombe !

Abou Bakari Tandia Mardi 12 Février, l’affaire Abou Bakari Tandia passait devant les juges de la cour d’appel.

Nous avançons à reculons vers la machine judiciaire. Les barrières se referment derrière nous, les portes chuintent alors que nous nous enfonçons dans les entrailles de la cour d’appel de Versailles. Je commence à ressentir le piège se referme, nous nous jetons dans la gueule du loup ! Nous apercevons des barreaux, des robes de juge et d’avocat, des uniformes et des armes. Ca pu la prison et le stress. Ici on condamne.

Mais nous ne sommes pas là pour perdre notre liberté, nous venons volontairement pour apporter notre soutien à la famille d’Abou Bakari Tandia. Abou Bakari Tandia (1), était un Malien âgé de 38 ans, mort le 24 janvier 2005 après une garde à vue dans les locaux de la police. Sept ans après, sa famille n’a toujours pas reçu d’explication satisfaisante sur les circonstances ayant conduit à sa mort.

L’enquête a été lente, intermittente, et elle a rencontré de graves obstacles, l’administration hospitalière et les autorités chargées de l’application des lois tardant à produire certaines pièces ou même ne les fournissant pas du tout. A ce jour, aucune charge n’a été retenue contre les cinq policiers mis en cause. La demande d’appel à été demandé ce mardi 12 Février à la cour d’appel de Versailles.
Nous sommes présent pour ne plus jamais laisser faire que force fasse le droit, ni laisser triompher l’oubli comme unique sépulture pour des victimes disparus. Voici l’engagement que tout être raisonnable doit prendre suite aux terribles souvenirs que nous lèguent les dictatures fascistes.

Les systèmes de dominations fascistes ont appris il y a bien longtemps l’importance de s’attaquer au corps des défunts, ces corps déjà massacrés par les tortures doivent disparaitre, l’oubli règne sur la place publique. Pourtant des groupes sociaux se constituent et résistent. La volonté d’anéantissement du régime nazie consistait à tuer mais également à anéantir et priver d’histoire, mais un devoir de mémoire a été institué grâce à une pression populaire. Les places d’Amérique latine, du Chili à l’Argentine ont vu se constituer des comités pour la vérité et la justice face aux disparus.

Aujourd’hui nous sommes rassemblés autour d’un comité « vérité et justice » (2), celui en faveur d’Abou Bakari Tandia, un comité qui rend les noblesses à l’histoire humaine ; celle de s’opposer aux dénis d’état pour rendre aux individus et aux familles la dignité d’avoir existé. Bien qu’ici le corps n’ait pas disparu, il a été attaqué. Les vêtements ont disparus, le dossier médical aussi pour un temps et le corps alors comateux a été confisqué à la famille avec comme pour motif la poursuite de la garde à vue. Une violence inutile, profondément sadique comme peuvent l’être les décisions froides des administrations répressives. Une insulte à tout respect ancestral pour l’accompagnement des mourants.

Approcher les gens qui ont été touché par cette tragédie nous couvre d’humilité et c’est à demi mot que nous nous présentons.
L’humanité des familles est toujours touchante dans leur souhait le plus compréhensible qui est de savoir, non pas vengeance, mais pour pouvoir constituer un récit des événements. Car ces récits constituent des narrations familiales permettant aux membres de la famille d’établir une filiation et ne pas laisser les éléments manquants, ces vides négatifs hantés le discours familial.

Alors que nous rentrons dans la salle d’attente, je suis tiraillé par différentes émotions. J’ai envie de hurler mon dégout contre la prison et la machine carcérale, cette oppressante épée de Damoclès qui pend au dessus des têtes de futures victimes du système carcéral, de nos camarades militants. Je rage de voir cette justice à deux vitesses où un camarade prend six mois ferme pour possession d’armes en bande organisé (sans s’en servir), et où des policiers qui ont tués un Malien voient toutes leurs charges abandonnées. Je ressens la lassitude et la tristesse de ces personnes qui ne veulent savoir que la vérité dans cette affaire.

Je n’ai pas connu personnellement Abou Bakari Tandia, je n’ai pu m’en faire une représentation que dans l’imaginaire que m’apportent le comité de soutien et l’oncle présent. Je m’imagine un jeune homme, une sorte de personnage Kafkaïen, peut être bien Joseph K du procès, condamné à mort pour une double résistance. La première est qu’alors qu’une grande partie de sa famille était régularisée, lui après plus d’une dizaine d’année de résidence en France il n’avait pas fait le choix de se soumettre à l’administration française et son lot de paperasse. Nous savons que pour devenir français il faut oublier de vivre et faire régner l’ordre administratif sur sa vie, perdre sa vie dans les rouages de l’état pour ensuite, peut-être, pouvoir rester sur le sol français. Certains décident de vivre et de ne plus se laisser mourir un temps pour la France.

Nous étions 7 personnes dans la salle d’attente de la cour d’appel, en soutien à la famille d’Abou Bakari Tandia, représenté par son oncle et l’équipe d’avocats.

Que demandent t-ils ? La justice, la prison ?

L’oncle d’Abou Bakari Tandia est venu pour comprendre, pour permettre à la mémoire de faire son travail, c’est-à-dire, de pouvoir laisser partir le mort lorsque justice est faite. Il s’agit bien évidemment d’une question dépassant celle de la justice humaine. Nous sommes dans un acte symbolique de reconnaissance d’une justice permettant de faire le deuil. Il n’est guère facile de faire un travail d’élaboration psychique de la perte sous fond de dénis. La mobilisation autour de l’injustice suprême commise à l’encontre d’Abou Bakari Tandia permet de poser les jalons de cette justice symbolique, permettant d’être plus en paix avec la pensée des morts.
Le non-lieu prononcé par la précédente cours laisse un gout amer. Trop de floue dans cet affaire, du dossier médical disparu aux différents témoignages qui ne concordent pas. Nous voyons ici une justice à deux vitesses.

Ce gout amer vient de ce que les forces de l’ordre comme la justice ne sont plus le symbole d’un pouvoir citoyen équitable et égalitaire. Plus de gardiens de la paix, ici on maintien l’ordre. De fait, Abou Bakari Tandia était sans papier, c’est-à-dire à la merci de la répression policière, devenir son propre otage, enfermé dans sa propre prison, avec ses autorisations de sortie au risque du contrôle arbitraire. Coupable d’aucune faute, mais fugitif d’une déraison d’état. Comme pour beaucoup de « sans-papiers » il y a les contrôles fréquents sur des motifs ridicules, prétextes fantoches. Ces motifs d’interpellation révèlent tout de même le degré des fantasmes contre les « étrangers ». Ils marchent au bord des voitures dans la rue, ce sont des voleurs en puissance. Que dire s’il avait marché sur la route, un trouble à l’ordre public, une volonté émeutière, et s’il s’approchait d’une cours d’école, un preneur d’otage ?

Selon la police, il aurait résisté en garde à vue, il aurait refusé une humiliation. Il mourra de cette résistance. La domination policière comme l’a décrit Mathieu Rigouste dans son livre n’est pas le résultat de quelques bavures mais une organisation de la violence en système industrielle. Que pouvons-nous supposer de la psychologie de ces policiers ? Etre policier est un rêve de gamin, un caprice de voir le monde lui obéir avec les artifices de la force. Devenu adulte, la toute-puissance infantile est contrainte, l’être humain sait que pour vivre en société il doit respecter des interdits fondamentaux comme celui de l’inceste et du meurtre.

Nous pouvons supposer que ces policiers en face d’un jeune qu’ils ont réifié ne supportent pas de le voir défendre son droit d’exister en tant que sujet libre malgré leurs chaines. Ils ne peuvent voir questionner leur toute-puissance infantile et se mettent à leur torturer pour faire taire son existence. De cette psychopathologie de l’agir comme réponse à l’impossibilité de penser la différence et l’altérité de chaque sujet. L’autre n’est que prétexte au déferlement de leur volonté de puissance et seul un être se comportant comme une victime et une proie implorant leur clémence pour éviter le châtiment extrême.

Ces hypothèses que l’on peut retrouver dans différents fragments cliniques, montrent qu’il faut une troisième instance pour faire cesser les agissements psychopathiques de nombres de policiers. Lorsque l’enfant agit sans respecter les autres, on lui rappelle que pour vivre en société il doit prendre en considération les autres. Il faut lui faire découvrir qu’il existe une altérité grâce à la fonction tierce d’une figure parentale ou de la société. Dans le slogan « la police nous protège, mais qui nous protège de la police ? » on voit bien que la police est appelée comme un rôle de régulateur dans la société, celui qui vient protéger, c’est-à-dire dans ce système patriarcal, la police prend la place du père. Néanmoins comme nous le voyons, l’arbitraire est au cœur même de cette domination policière, il n’y a donc qu’une corporation ultra violente qui fait respecter un ordre corrompu. Qui vient faire tiers dans notre rapport à la police ? Une des réponses apportée par la société est : la justice. Pourtant si cette justice est elle aussi soumit aux mêmes règles et ne vient pas contredire la folie meurtrière policière, nous tombons dans un système d’une perversité folle.

Nous pensons, et on pourrait relire l’oeuvre de Freud, Totem et Tabou pour comprendre, que face à une figure tyrannique seule l’alliance du sociale permet de la renverser et de faire société. C’est bien ce qui se passe dans cette salle d’attente de la cour d’appel de Versailles, nous le social faisons alliance pour ne pas laisser la tyrannie régir nos vies. Face à l’union de l’arbitraire corporatiste, la résistance sociale est notre moyen de nous faire entendre en tant que sujet refusant de se taire face aux logiques des sociétés s’approchant gravement d’une gestion totalitaire de la politique.
Pourquoi demander justice alors ?

Nous ne devrions pas jouer avec les armes des puissants, nous restons soumis malgré tout.
Que l’appel soit un échec ou une « victoire », un homme est mort et la police reste comme elle l’était.
Nous ne devrions pas jouer avec ces armes-là car elles ne peuvent qu’emprisonner, asservir, briser des vies.

Ce n’est pas uniquement le rôle concret de la machine judiciaire qui est sollicitée mais c’est aussi son rôle symbolique pour déconstruire les dénis et lutter contre l’oubli, faire surgir les mots, les vérités, ne pas laisser les bourreaux abuser une seconde fois de leur victime en leur imposant le silence et les mensonges.
Sans utopie sur une justice qui protège son bras armé violent et criminel, nous devons être présents pour lui signifier qu’elle ne pourra pas fabriquer de l’oubli tant qu’on sera là pour se souvenir.
Alors qu’on patiente dans cette salle d’attente de la cour d’appel de Versailles. Je me sens comme dans une salle d’accouchement, à attendre le verdict.
Quelle sera le sexe ? Accepté ou refusé ?
Peut –être est-ce ce sentiment que pour faire advenir la possibilité de vivre, il faut pouvoir faire son deuil.
Quoi qu’il arrive le résultat sera toujours négatif. Ce que la famille réclame, c’est la vérité.

Alors, l’oncle, nous remercie d’être venus apporter un modeste soutien par notre présence.
Nous voulons ici le remercier de faire de faire vivre un principe de dignité humaine ; celui de la résistance de l’humain.
Tant que l’état sera oppressif, tant que l’état sera, les outils répressifs seront abusifs.
La police comme la justice nous laissera ce dégout et cette amertume.

En mémoire de ces trop nombreuses victimes de la barbarie policière, ces Abou Bakari Tandia, Lamine Dieng, Hakim Ajimi, Mamadou Marega, Ali Ziri … nous exprimons notre profond respect et notre plus grand mépris aux bourreaux impunis. NI OUBLI, NI PARDON !

(1) Voir le rapport d’Amnesty International : France « notre vie est en suspens » Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent que justice soit faite. Novembre 2011
(2) Plus d’information : http://abtandia.free.fr

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Compte rendu de la manifestation contre le cirque arlette gruss et son zoo

LEURS AniMAUX

« Un seul oiseau en cage et la liberté est en deuil » Jacques Prévert

Dimanche 19 Janvier, une trentaine de personne à manifesté devant le cirque Arlette Gruss, sur la place des quinconces à Bordeaux.

     En effet, du 14 janvier au 09 février, le cirque Arlette Gruss s’est installé avec son zoo sur la place des quinconces à Bordeaux. Des tigres, éléphants, chevaux, vaches, cochons, oies, etc. sont enfermés et exploités pour la simple curiosité des spectateurs-rices et visiteurs-euses.

Lors de la distribution de tracts, des discussions et apartés se sont engagés, avec beaucoup de personnes, dont une travaillant dans le cirque. Pour une fois, il n’y a pas eu de menaces, ni de coups, ni d’agressions, ce qui est une avancée significative, au vue de la dernière manifestation.

Parce que nous considérons que la curiosité n’est pas une raison suffisante pour asservir un animal, qu’il subisse des violences, et à en faire commerce, nous exprimons notre désaccord et feront tout pour retirer les animaux des cirques (pour plus d’informations, et connaitres nos positions sur le cirque, voir ici).

Image      Comme il est écrit à l’entrée du chapiteau : « tout cela est possible grâce à vous ».

En effet, cette exploitation n’est possible qu’à cause des sponsors et des personnes qui vont aux spectacles et au zoo. Par ailleurs, la libération d’un animal de sa condition d’esclave coute très cher et prends beaucoup de temps. Pour libérer un animal, il faut quelques 15000 euros, mais le prix d’un lionceau (pour prendre un exemple) coute 30 fois moins cher. (1)

Ainsi, libérer les animaux un par un ne semble pas une solution efficace. Si nous voulons voir les animaux retrouver leur liberté, nous devons révéler cette exploitation, sensibiliser les gens afin qu’ils-elles n’aillent plus voir les cirques avec animaux.

En prenant fermement position contre les cirques avec animaux et en communiquant sur le sujet, il sera possible de freiner voir arrêter la recrudescence de ces cirques.

Plusieurs options s’offrent alors à vous :

– Contacter les sponsors qui soutiennent le cirque Arlettte Gruss :
Aviva : contacts sur leur site (cliquez sur les logos)
Le journal de Spirou : (cliquez sur « écrire à la rédak »).

– Manifestons devant les cirques, devant les agences AVIVA, et les autres sponsors du cirque, manifestons devant les mairies, et les autres instances de pouvoir pour montrer notre  détermination.

– Profitons de la campagne d’élection municipale pour mettre la pression aux candidat-e-s des communes de la région. (Avril 2014). Nous ne prenons aucun parti pris dans la politique représentative, nous refusons de reconnaitre le pouvoir cédé aux élu-e-s et sommes abstentionnistes, mais nous pensons qu’il est possible de faire passer nos idées, et de faire avancer la cause antispéciste lorsque les politiques sont les plus vulnérables : leurs élections.

(1) : source de One Voice http://www.one-voice.fr/loisirs-et-compagnie-sans-violence/sauves-du-cirque/

Contre les animaux dans les cirques

« Lorsque je regarde des animaux tenus captifs dans les cirques, cela me fait penser à l’esclavage. Les animaux dans les cirques représentent la domination et l’oppression que nous avons combattues pendant si longtemps. Ils portent les mêmes chaînes et les mêmes fers. » Dick Grégory, activiste des droits civils auprès de Martin Luther King

      Si l’éducation conduit les gens à vouloir voir des animaux sauvage, il est alors tres important de bien leur faire comprendre que cette curiosité ne doit pas les conduir dans les zoos ou les cirques. Un animal en cage n’est plus un animal sauvage ; c’est un animal maltraité, dépressif et malade, il n’est plus que le reflet de cette société esclavagiste.
Dans cette société du spectacle, tout s’achete, on s’accorde tous les droits, toutes
les dominations pour notre plaisir. On transforme notre fascination pour la diversité et la liberté en fascination pour la détresse et la souffrance.

      On peut déjà s’émerveiller des animaux sauvages dans les bons documentaires que l’on peut voir sur internet ou à la télévision. Certains refuges, offrent des espaces pour les animaux sauvages. Ils sont orientés vers le respect de la condition de chaque animal et sortent du rapport de marchandisation. Ces refuges accueillent les animaux sauvages de toutes les régions du monde. Il est possible de participer bénévolement aux fonctionnement du lieu, ou dans certains cas, de les visiter. Il en existe plusieurs en Europe, notament en France, en Hollande, en Espagne, en Allemagne, etc.

      L’animal de cirque est contraint de survivre dans un milieu qui lui est parfaitement inadapté. L’exiguïté des cages, l’impossibilité de fuir, de former un groupe social équilibré et de développer une panoplie de comportements qui lui sont nécessaires, sont autant de facteurs de souffrances qui lui rendent l’existence particulièrement pénible.

Pas besoin d’exploiter les animaux pour présenter un spectacle divertissant, beau et drôle !
La magie des cirques c’est les performances accomplies lors des spectacles, le dressage animal n’est en rien une performance humaine !
On s’en rend bien compte lorsqu’on passe la tête derrière le rideau des coulisses et que l’on voit la manière dont les animaux sont dressés… Violence, punition, soumission et enfermement.

« On ne peut sans hypocrisie imaginer un domptage qui n’aurait pas recours à la contrainte et à une certaine violence (1) ». (Pierre Robert Levy-dompteur)

« Vous avez sans doute remarqué que tous les dresseurs d’éléphants, pendant les représentations, ont à la main une cravache de cuir ornée d’une fleur au bout. Le dresseur s’approche de l’animal, fait un geste gracieux de la main et l’éléphant, comme s’il obéissait à la fleur, se dirige gentiment vers l’endroit qu’on lui indique. Mais aucun des spectateurs ne sait que la magnifique rose cache en fait un crochet acéré qui viendra se planter dans l’oreille de l’éléphant au moindre signe de désobéissance. C’est ainsi dans tous les cirques du monde (2)» (Vladimir Deriabkine – dompteur)

« Je les attendais de pied ferme, fouet à la main (…), ils comprenaient très bien que l’explication entre eux et moi, sans témoins, allait être orageuse… (3) » (Jean-Richard, dompteur)

« … et lui faire comprendre la loi du gourdin dont un coup sur le nez devrait être un remède efficace pour lui ôter de nouvelles envies d’agression (4) » (Jean Richard – dompteur)

« L’animal doux qui a pris conscience de sa supériorité est le plus dangereux de tous les fauves. N’ayant jamais reçu une correction, il ne craint pas l’homme et rien ne peut réfréner son instinct déchaîné (5) » (Alfred Court – dompteur).

« Beaucoup de dresseurs battent leurs animaux (6) » (Maxime Sénéca, dompteur)

       À la captivité forcée, s’ajoute donc la soumission à un dressage, le plus souvent violent, qui, contraint l’animal et le fait souffrir. Il s’agit, en effet, de faire « plier » l’animal afin de le forcer à adopter une posture ou un comportement auquel il répugne et qui entraine de lourdes séquelles physiques. Ce dressage repose sur une technique diaboliquement simple et efficace : la douleur infligée par le dresseur en cas de refus de l’animal doit être plus intense que la douleur ressentie par celui-ci lors des numéros qui l’avilissent. L’éléphant, l’ours ou le chimpanzé se résigne à faire ce que l’humain lui impose, par peur d’une douleur plus intense, celle née des coups. Ainsi, les instruments telle que la pique ou « ankus » employée pour soumettre les éléphants, sont-ils constamment utilisés afin de rappeler à l’animal les représailles violentes et douloureuses encourues en cas de refus de s’exécuter.

       La réaction de l’animal, face à ces conditions de détention et de coercition, est entre autres la résignation dans la folie : l’animal sombre dans un état dépressif, amorphe et présente des troubles du comportement tels le léchage des parois de sa cage (primates, fauves…), le balancement d’une patte sur l’autre (éléphants, hippopotames…), les allers-retours incessants (félins), dodelinement de la tête (éléphants, ours…), les automutilations (primates, perroquets), etc…

      En tant que militant-e-s pour la libération animale, nous condamnons fermement ce type de « spectacle » et appelons au boycott des cirques qui exploitent, dans de grandes souffrances, ces animaux simplement dans un but lucratif.

Oui au cirque, mais sans animaux !!

Voici une liste non exhaustive de cirques sans animaux :

  • Cirque Plume : www.cirqueplume.com
  • Cirque Phénix : www.cirquephenix.com
  • Cirque Baroque : www.cirque-baroque.com
  • Déclic circus : www.declic-circus.com
  • Les colporteur : www.lescolporteurs.com
  • Cirque Eloize : www.cirque-eloize.com
  • Cirque 36 du mois : www.36dumois.net
  • Cirque Archaos : www.archaos.fr
  • Cirque du soleil en Europe : www.cirquedusoleil.com
  • Circus Baobab, en Guinée : www.poissonsvolants.com/baobab
  • Cirque Volte face : www.zanzibart.com/volteface/spectacle.html
  • Ronaldo Circus en Belgique : www.circusronaldo.be
  • Flying Fruit Fly circus en Australie : http://www.fruitflycircus.com.au

Citations :

(1) LEVY Pierre Robert, « les animaux du cirque » Syros Alternative, 1992

(2) DERIABKINE Vladimir, Courrier International n°641 du 13 /02/2003

(3) RICHARD Jean, « Mes bêtes à moi », Ed. Fernand Nathan, 1966

(4) RICHARD Jean, « Envoyez les lions ! ou le métier de dompteur », Ed. Fernand
Nathan, 1971

(5) COURT Alfred, « La cage aux fauves », Ed. de Paris, 1937

(6) Dordogne Libre du 18/03/2000